Le Siège de BeauvaisClément Pierre Marillier
Le Siège de Beauvais
Clément Pierre Marillier (Dijon, 1740 – Melun, 1808)
Inv. P. 2004.2.2.1
Vers 1785
Plume, pinceau, encre noire, lavis gris, papier vergé ivoire
H. 20,6 ; L. 27,9 cm
Préempté en vente publique, Paris, Drouot, 19 mars 2004, C. P. Piasa, no 167 (même lot que le dessin cat. 37, arrêté du 30 mars 2004).
Notice d’acquisition, Revue des musées de France, 2004-2, p. 94, no 25.
Cat. exp. Pau 2007 Avec Panache, dessins des collections du château de Pau, cat. exp. (Pau, musée national du Château, 23 novembre 2007 – 24 février 2008),
Paris, Réunion des musées nationaux, 2007, p. 37-38.
Pau 2007, no 19.
L’histoire retient le souvenir étonnant d’une jeune femme, Jeanne Laisné, digne émule de Jeanne d’Arc, galvanisant la résistance de Beauvais – et plus particulièrement celle des femmes – face aux troupes de Charles le Téméraire, qui tenaient le siège en juin-juillet 1472. Cet épisode des guerres du xve siècle inspira les esprits au temps des Lumières. Des peintures comme celle de François Watteau (1799, musée des Beaux-Arts de Valenciennes)11. Huile sur toile, 94 x 121 cm, inv. 46-1-212 ; Paris 1989, no 841. surent donner une expression forte à ce dynamisme héroïque. Celle de Jacques François Le Barbier (Salon de 1781)22. No 201 ; tableau détruit en 1940 au musée de Beauvais, il en existe une lithographie de Maggi (1850), établie d’après une copie de Ladiré ; Vergnet-Ruiz 1971 ; Adhémar & Seznec 1957-1967, t. IV, p. 336-337 et 374., que Diderot trouva « pleine de mouvement », inspira largement notre dessin, destiné aux très pédagogiques Tableaux des Français. Le moment rituellement choisi est celui où, du haut du rempart, Jeanne, munie de la célèbre hachette qui lui vaudra son surnom, a donné le signal de la contre-offensive victorieuse. Si l’arme appartient sans doute à l’emballement légendaire, en revanche, l’étendard pris à l’ennemi (et déposé à l’église des Jacobins) a bien une racine historique, puisqu’il suscita la gratitude du roi Louis XI33. Voir Henri Fromage, « Jeanne Hachette, histoire et légende », Bulletin de la Société de mythologie française, 1976, p. 41-63.. La planche gravée à l’eau-forte et datée de 1785 est signée de Jean-Jacques Avril44. Elle parut chez Vidal, rue de la Harpe ; IFF, xviiie siècle, t. I (Marcel Roux, 1930), p. 361, no 127., mais elle n’a pas tenu les promesses du dessin, dont elle amortit l’allant et la verve (fig. 48 a).
Artistes cités : Avril (Jean-Jacques) ; Le Barbier (Jacques-François)
Technique associée : Estampe, illustration
Type de représentation : Scènes historiques, légendaires ou imaginaires
Autre personnage : laisné (Jeanne), dite Jeanne Hachette
Index géographique et monumental : Autres lieux → Beauvais
Index des sources : Sujets non henriciens
Étapes de publication :
P. Mironneau, Cl. Menges, 11 décembre 2007, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
P. Mironneau, Cl. Menges, « Le Siège de Beauvais » dans Catalogue des dessins musée national du château de Pau, mis en ligne le 11 décembre 2007. https://dessinsdepau.fr/notice/notice.php?id=48
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais et musée national et domaine du château
de Pau, 2024