Henri IV et ses enfants
Henri a cédé aux injonctions du petit Dauphin et de son frère Gaston, qui sont montés à cheval sur son dos ; survient don Pedro de Tolède, ambassadeur d’Espagne. Le rang du personnage ne prédispose pas à ce type de surprise ! « Il cherchait le souverain, et c’est l’homme qu’il découvre » (Raymond Ritter). Mais Henri poursuit le jeu et s’adresse à l’ambassadeur : « Monsieur, avez-vous des enfants ? – Oui, Sire. – En ce cas, je vais achever le tour de la chambre. » Cette évocation du souverain en père de famille est sans doute fort douteuse, mais elle ne jure pas avec le caractère du Béarnais. En pleine période troubadour, Pierre Révoil, en 1813, pour un petit tableau qui devait trouver sa place dans les collections du duc et de la duchesse de Berry (fig. 153 a), Ingres en 1817 pour le comte de Blacas, Alexandre Évariste Fragonard dans les mêmes années (cat. 157), Bonington au Salon de 1828, plus tard Eugène Lami, tous dans le petit format et dans des dispositions très voisines, semblaient avoir épuisé le sujet ; plus avant dans le xixe siècle, Pierre Victor Galland ne l’a pas oublié (cat. 160).