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Personnage contemporain ou proche d’Henri IV =
Profondément lié aux travaux de Charles Eisen destinés à orner deux éditions successives de La Henriade de Voltaire, le présent dessin pourrait donner un bon aperçu de cet art (précision narrative, adéquation à un genre poétique, apports stylistiques à la tonalité générale du texte) chez l’un de ses meilleurs représentants, élève de Le Bas, puis maître de dessin de la Pompadour et peintre et dessinateur du Cabinet du roi, avant de tomber en disgrâce pour insolence caractérisée.…
Vente Vaudoyer, Paris, Drouot, 6 décembre 1991, C. P. Arcole (Rieunier-Bailly-Pommery), no 200. Acquis en vente publique, Paris, Drouot, 17 juin 2005, C. P. Piasa, no 128, par la Société des amis du château de Pau. Don de la société au musée national (arrêté du 22 décembre 2005).
Un tableau de tonalité très troubadour consacré à ce sujet et présenté aux Salons de 1808 et de 1814 par Alexandre Menjaud (1773-1832) connut de nombreuses imitations, comme celle que Simon Charles Miger (1736-1820) voulut offrir, sur ses vieux jours, à la véritable vénération qu’il n’avait cessé d’entretenir à l’égard du Béarnais, en vers et en chansons.
Ce graveur, élève et proche de Cochin, désigna lui-même cet ouvrage (fig. 88 a), l’un des derniers de sa main, comme son propre…
La source est ici manifeste, c’est l’édition du poème de Voltaire illustré par Gravelot qui a retenu le dessinateur, reconstituant une scène d’intérieur à partir de la planche relative au chant IX (fig. 59 a), située, conformément aux vers de Voltaire :
Au fond de ces jardins, au bord d’une onde claireLe renvoi aux vers correspondants de La Henriade est fidèlement repris :
Sous un myrte amoureux, asile du mystère
IX, 489-490
Entraîné par Mornay, par l’Amour attiré,
Il s’éloigne,…
Acquis sur le marché de l’art parisien par la Société des amis du château de Pau. Don de la société au musée national (4 mai 1962).
Le deuxième récit, lui aussi résumé d’après les termes mêmes de Péréfixe (Ire partie, année 1575), fait ressortir l’heureuse alliance de cette humanité avec le comportement loyal et sensible du prince, rompant avec la cruauté d’un temps de discordes civiles et familiales. La vignette en-tête dessinée par Moreau le Jeune pour le livre V de l’Histoire de la Maison de Bourbon de Désormeaux, en 1788, traite du même épisode dans un style de représentation radicalement différent.
Henri IV et Gabrielle, dans un intérieur soigneusement arrangé selon le style supposé de leur époque, échangent des mots doux, loin des travaux guerriers que seuls dénotent les armes et le panache du roi, posés sur une chaise, ainsi que l’étendard portant les mots de Montjoie // [Saint] D[en]ys, comme en réponse au très Bourgeois rideau à droite de la pièce. Le registre inférieur fait surgir ce « diable à quatre » au cœur de la mêlée… Des trois « talents » « de boire, de battre…