Henri Joseph Harpignies
Harpignies était originaire de Valenciennes, et son premier séjour à Pau eut lieu en 1838. Un carnet de dix-sept vues des Pyrénées, dont une du château de Pau, est conservé au musée des Beaux-Arts de Pau11. Inv. 60.5.1, acquis en vente publique, Orléans, 11 mars 1979. et témoigne de ce premier contact, qui eut une réelle importance pour ce spécialiste du paysage. Ce n’est qu’en 1846 qu’Harpignies aborde une véritable formation artistique, qui lui est dispensée par le paysagiste Jean Alexis Achard à Paris. En 1861, bien transformé par ses voyages (surtout en Italie), après avoir fait la connaissance de Corot, puis de Français, Lambinet, Paul Flandrin, il est de retour dans les Pyrénées pour le compte d’un éditeur. Sa longue et féconde carrière se poursuivra en pleine lumière jusqu’au-delà des frontières du siècle.
Un crayon signé et daté représentant la rue Marca avec les deux tours du château22. Ancienne collection Raymond Verdun, vente publique, Londres, Sotheby’s, 26 mars 1981, no 85. Porte l’annotation, de la main de l’artiste : fait à la chambre, temps gris, pas de montagne. On relèvera aussi le no 54 de la vente Raymond Verdun légèrement antérieure (Paris, Drouot rive gauche, 15 mars 1979), Vue de Pau 1858, mine de plomb, datée et signée. marquerait le passage de l’artiste à Pau en 1858 ; mais c’est au voyage de 1861 que nous semblent appartenir les deux pièces de notre collection : si la seconde porte cette date, la première avait été datée de 1858 dans le catalogue de 1985, sur la foi d’analogies avec la vue de la rue Marca. À 1861 remonte aussi une vue de Pau depuis les Pyrénées mise en vente en 197433. Vente publique, Londres, Sotheby’s, 17 octobre 1974, no 100.. De 1864 date encore une aquarelle de Pau44. Saule-Sorbé 1993, p. 87.. Comme l’indique Hélène Saule-Sorbé, « Dupré, Rousseau, Diaz, Harpignies, Huet et Daubigné, “l’école de la nature”, poussent jusqu’aux Pyrénées, et séjournent dans la basse et la moyenne montagne55. Ibid., p. 251. ».