Florent Fidèle Constant Bourgeois, Vues du château de Pau
Constant Bourgeois, élève de David, après avoir longtemps séjourné en Italie, se voue à l’art du paysage (dès 1791, c’est dans cette veine qu’il expose au Salon). Il lui consacre également une pratique aisée de l’eau-forte, ainsi que de la nouvelle technique de la lithographie. Persistant dans la même voie après la chute de l’Empire, il prend part à l’illustration du Nouveau voyage pittoresque de la France (Paris, Ostervald, 1817) ou du Recueil des vues pittoresques de la France publié par Delpech en 1818-1819. Dans la pléiade d’artistes qui renouvellent l’approche du paysage et instaurent une vision pittoresque durable des sites à caractère historique, Bourgeois « n’était pas homme à créer un style, [mais] il a compté dans l’histoire d’un genre11. IFF, xixe siècle, t. III (Jean Adhémar, Jean Laran, 1942), p. 274. ». Il se signale par sa maîtrise du lavis, la finesse de son pinceau, s’appliquant à une grande variété de territoires (vues de Suisse, vues d’Italie, participation au premier volume des Voyages pittoresques et romantiques du baron Taylor sur la Normandie), parmi lesquels les Pyrénées n’ont pas été oubliées. Dès 1793, nous dit Marguerite Gaston22. Gaston 1975, p. 213., il s’intéresse activement à leurs richesses pittoresques ; on lui doit les premières lithographies françaises qui leur sont consacrées (vues des environs de Luz, de Cotterets, Barèges, et du château de Pau) publiées dans le Recueil des vues pittoresques de la France déjà cité.