Cat. 91
1817
Plume, encre noire, encre brune, encre grise, lavis brun, sur traces de crayon, papier crème bruni
H. 62,9 cm ; L. 94,2 cm
Signé en bas à droite, sur un mur de terrasse surplombant le gave, à l’encre noire : Heim et Ct Bourgeois / 1817
Au Salon de 1817, ce dessin et le suivant voisinaient avec des vues du château de Chanteloup, du monastère d’Arpino près Isola, du cloître de Saint-Trophime d’Arles, du fort de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille et d’Une fabrique pittoresque près la cathédrale de Lyon du même auteur. Mais eux seuls avaient droit à une courte légende à caractère historico-anecdotique : lieu inspiré, lieu imagé, plus qu’aucun autre, par la personnalité mythique du roi enfant. Au premier dessin s’attachent les leçons vertueuses de la mère du jeune héros (en réalité celles que lui inculque son maître La Gaucherie) :
Jeanne d’Albret, mère de Henri IV, fait apporter devant lui plusieurs drapeaux ; il choisit celui qui avait pour devise : Aut vincere, aut mori.
Cette maxime s’exprime dans des termes très voisins, et sous le même angle du monument, dans le tableau présenté au Salon de 1814 par Alexandre Louis Robert Millin du Perreux (1764-1843), dont les personnages sont en outre assez similaires (fig. 92 a)1 :
Henri IV enfant, saisit, entre plusieurs drapeaux que Jeanne d’Albret, sa mère, fit porter en sa présence pour connoître ses dispositions, celui qui portoit pour devise Aut vincere aut mori.
Note
Auteurs : P. Mironneau, Cl. Menges
© Réunion des musées nationaux – 2007