Éducation des enfants d’Orléans par MinerveAnonyme
Éducation des enfants d’Orléans par Minerve
Inv. P. 62.6.1.1
Vers 1780
Plume, pinceau, encre noire, lavis gris, papier vergé crème
D. 13,6 cm
Inscription ancienne, à l’encre, au dos du montage, en haut : (Allégorie) / Education des enfants d’Orléans par Minerve, et plus bas à gauche : Dessin à la plume / rehaussé d’encre de Chine ; inscription plus récente au centre du montage, au crayon : attribué à Marillier
Collection Miallet, vente Miallet, Paris, Drouot, 9-10 juin 1902, no 13.
Acquis sur le marché de l’art parisien (comité du 3 mai 1962).
Baron Roger Portalis, Les dessinateurs d’illustrations au xviiie siècle, Paris, Morgand et Fatout, 1877, p. 464.
Cat. exp. Pau 2007 Avec Panache, dessins des collections du château de Pau, cat. exp. (Pau, musée national du Château, 23 novembre 2007 – 24 février 2008),
Paris, Réunion des musées nationaux, 2007, p. 34-36.
Cette allégorie d’écriture élégante et précise arbore les armes de la maison d’Orléans.
Elle se réfère sans doute aux enfants de Louis-Philippe Joseph d’Orléans (1747-1793),
duc de Chartres puis d’Orléans (1785), futur Philippe Égalité, qui avait épousé Louise
Henriette de Bourbon-Conti : trois fils (le futur Louis-Philippe, né en 1773, le duc
de Montpensier et le duc de Beaujolais, né en 1779) et deux filles jumelles (Mlle d’Orléans et Mlle de Chartres, nées en 1777, que l’on voit sans doute à gauche du dessin).
Mlle d’Orléans mourut en 1782. Faut-il voir dans cette très pédagogique iconographie la
transcription proche ou lointaine du programme éducatif de Mme de Genlis, auteur, beaucoup plus tard, d’une Histoire d’Henri le Grand (Paris, Maradan, 1815) ? En tout cas, il s’en dégage un véritable souci encyclopédique
que n’aurait pas renié l’entreprenante comtesse, d’abord chargée, de 1770 à 1782,
de l’éducation des jumelles. Une affectueuse Minerve se tourne vers les deux petites
filles, sous le regard d’Henri IV, dont on reconnaît le buste posé sur une colonne
cannelée. C’est bien notre dessin qui, présenté à la vente Miallet en 1902, y apparaissait
sous le nom de François Isidore Queverdo (1748-1797)11. Paris, Drouot, 9-10 juin 1902, C. P. Paul Chevallier, no 13, « L’Education des enfants d’Orléans, composition allégorique, dessin à l’encre de Chine, de forme ronde, diam. 13 cm. ».. Quelques années auparavant, le baron Portalis lui décernait plutôt « le meilleur
faire de Moreau [le Jeune] »... Nous n’avons pas cru devoir, enfin, rejeter purement
et simplement le contenu de l’inscription portée au dos du montage et se référant
à Clément Pierre Marillier (1740-1808).
Artistes cités : Marillier (Clément Pierre) ; Queverdo (Isidore)
Type de représentation : Allégorie
Autre personnage : orléans (Louis-Philippe Joseph, duc d’)
Étapes de publication :
P. Mironneau, Cl. Menges, 11 décembre 2007, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
P. Mironneau, Cl. Menges, « Éducation des enfants d’Orléans par Minerve » dans Catalogue des dessins musée national du château de Pau, mis en ligne le 11 décembre 2007. https://dessinsdepau.fr/notice/notice.php?id=67
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